Nous redoutons tous de perdre un être cher. Et quand la mort survient, c’est le monde qui s’écroule, la douleur est insupportable.
Le deuil est un chemin long et douloureux. Comment vaincre la culpabilité, la révolte, pour accueillir la vie qui continue ?
QUAND SURVIENT LA MORT
La foudre tombe. Le ciel nous tombe sur la tête. Comme une déchirure, l’instant où nous apprenons la mort d’un proche reste gravé dans notre chair pour toujours. D’un seul coup, tout se défait, on se réveille dans un cauchemar insoutenable.
LES ETAPES DU DEUIL
C’est d’abord le choc et le déni, qui plonge la personne en deuil dans l’incrédulité.
Puis le déni laisse place à la douleur indicible, qui peut être chaotique et effrayante. La prise de conscience terrible que rien ne sera jamais plus comme avant.
Avec cette douleur indicible, des sentiments ambivalents très fort peuvent être ressentis :
La culpabilité, qui peut être très forte : se reprocher de n’en avoir pas fait ou dit assez, de n’avoir pas été là au bon moment, de ne pas avoir assez aimé l’être cher, voire d’être encore en vie, … L’impression d’impuissance pouvant être difficile à supporter, se sentir coupable de la mort de quelqu’un, c’est aussi reprendre le pouvoir, reprendre le contrôle d’un événement qui nous dépasse et sur lequel nous n’avons aucune prise.
La colère : elle peut être dirigée contre soi-même ou contre le défunt, les soignants, le destin,… Pourquoi lui et pas moi ? Pourquoi fumait-il ? Pourquoi la vente du tabac est-elle autorisée ? Pourquoi ne m’a-t-il jamais dit qu’il m’aimait ? Il peut y avoir beaucoup de rancœur, parfois de l’agressivité.
La peur : Le défunt est-il en souffrance ou en paix ? Que se passe-t-il après la mort ? Comment vais-je faire pour vivre, survivre sans lui ? Comment continuer à gérer seul toutes les responsabilités ?
La tristesse : savoir que plus jamais, rien ne sera pareil. Que le défunt est absent pour toujours.
ET APRÈS ?
On entend souvent que le temps efface la douleur, mais parfois, celle-ci est toujours aussi vive plusieurs mois après, plusieurs années après. Les souvenirs de la personne décédée peuvent être insupportables, comme entendre une musique, aller dans un endroit que le défunt adorait. Tous les sentiments remontent alors en bloc : tristesse, colère, haine, vide, rancœur, culpabilité.
Ne pas accepter un deuil, c’est vivre avec cette douleur, rester dans l’épreuve avec ces émotions qui rongent de l’intérieur. Faire le travail du deuil, c’est accepter que plus rien ne sera jamais pareil. C’est écouter la tristesse, exprimer la colère, se libérer de la culpabilité, pardonner. Le pardon apporte la paix aussi bien au défunt ainsi qu’à la personne endeuillée.
COMMENT ACCEPTER L'INACCEPTABLE ?
Parfois, une aide extérieure peut être nécessaire pour avancer sur le chemin du deuil. Une séance d’hypnose, permet de libérer les émotions enfouies, de libérer la culpabilité et la colère, de dire à l’être cher ce qu’on n’a pas pu lui dire, et de lui dire au revoir une dernière fois.
Chaque personne est unique, chaque séance est unique. Une séance pour accompagner un deuil est toujours très forte émotionnellement. Puis les semaines qui suivent, le poids s’allège pour laisser place à l’apaisement.
Le travail de deuil est un long chemin. Il faut donner du temps au temps, sans jamais étouffer ou nier les souffrances. L’humble but à atteindre, est que la personne endeuillée reste du côté des vivants, qu’elle recommence à s’investir dans les joies, les projets, ressentir les autres peines de la vie. Retrouver goût à la vie, même si plus rien ne sera comme avant.
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